jeudi 6 janvier 2011

le ballon d'hélium

Regardez cet enfant qui choisi minutieusement quel sera le ballon qu'il accrochera à son poignet.
Il prendra le plus beau à ses yeux, celui qui le fait le plus rêver.
Il n'a plus peur de rien, il tient dans sa main un songe qu'il ne croit pouvoir s'envoler. Heureux avec sa boule rouge qui déambule à ses côtés, il court, joue et rit des milles folies que son nouvel ami lui inspire.
Il ne se préoccupe plus de rien, il profite de chaque plaisirs immédiats. Son rire qui explose en fracas, bourdonne encore dans mes oreilles et me rappelle ô combien le bonheur peut être fragile.
Il suffit d'être un poil distrait pour laisser s'échapper ce bonheur aussi fugace que précieux. Ou pire se faire surprendre par une détonation. Le ballon, tout juste dans nos mains, à force de pression, de jeux et de rires, pourrait bien éclater.
L'enfant médusé, observe le bout de caoutchouc rouge évidé dans ses mains, étouffé par sa passion, il vient de mettre à mort son propre rêve.
Il pleurera une minute, une heure, ou peut être jusqu'à la fin de la journée, ce qui lui paraîtra une éternité... Puis, il oubliera en voyant un autre ballon lui faire de l'oeil et empli à nouveau de joie, il profitera de chaque instants, tout en s'occupant précieusement de l'objet de son plaisir afin qu'il ne s'évanouisse plus au creux de ses propres mains.