mercredi 24 février 2010

Mardi

J'ai quitté la maison avec appréhension, sans savoir trop si j'avais fait le bon choix en retournant le voir, mais ce manque si prenant et impossible à éliminer ne pouvait pas persister, il fallait faire quelque chose.
La veille nous nous sommes parlés, nous avions tout les deux besoins de la présence de l'autre. Je ne comprendrais jamais comment il peut y avoir autant de magie entre nous.

J'ai pris le train, on s'est appelé milles fois en entrecroisant nos coup de fil, sans jamais pouvoir se parler directement, l'ironie de notre relation,
"J'ai faim, je passe nous chercher un plat"
"J'ai faim, je vais me chercher de quoi manger"
"Appelle moi quand tu es là"
"Je suis là"
"Je viens de passer chez picard"
"Je suis au touriste"
"Je te rejoins"
"J'arrive, j'ai finis d'envoyé mon mail"
"Je t'attend"

J'ai laissé mes sacs sur le palier de sa porte, j'ai pris une cigarette, et je suis descendue dans la cour, je regardais la porte en allumant mon briquet, j'aspire une bouffée, puis deux, puis trois... à la moitié de la cigarette, je vois l'ombre de ses jambes dans l'entrebâillement de la porte, c'est lui.
Élégant comme jamais, il a son allure fière, il est heureux de me voir et il me sourit, je lui répond d'un aussi large sourire et aspire une autre bouffée de fumée. Il arrive se rapproche de moi, je tend mon visage vers le sien, il pause sa main sur ma joue et mon cou.
Et m'embrasse avec la plus grande des douceurs, nous sommes restés quelques instants comme ça, à caresser nos visages avec nos nez, à renifler nos parfums... en s'envoûtant de notre magie.

"Tu m'as manqué"
"Toi aussi tu m'as manqué"

Comme c'est étrange, à chaque fois qu'on se sépare, c'est mille fois plus divin qu'avant.
On a déjeuné, on a pris quelque photos pour un de mes projets, il est déjà 16h30, je dois y aller dans une heure, pour mon cours de salsa... Que nenni, je me retrouve enveloppée dans ses bras, nos deux corps nus, frôlant nos peaux du bout des doigts, entremêlant nos langues, aspirant nos lèvres, nous avons fait l'amour tendrement, bercés de nos caresses, j'ai atteint les sommets dans un je t'aime.

"moi, aussi je t'aime"

Quelle merveille, quelle beauté de faire l'amour ensemble, quand nous nous sentons libérés de tout, que nous n'existons que pour l'un et l'autre et que nos deux âmes s'unissent.
Après, le souffle court, nous parsemons nos visages souriants de baisers, on se sert fort comme pour éviter que nos deux âmes retournent dans nos corps... comment s'éviter quand on s'aime aussi fort.

J'ai passé la nuit chez lui, nous avons passé un soirée merveilleuse, je me suis endormie dans ses bras et au réveil j'ai pu voir son sourire. nous ne nous sommes pas pressé, bien que pressés.
Il m'a raccompagné à la gare vers 11h, pendant tout le trajet, le bas de ma jambe gauche n'arrêtait pas de tomber, quelle aguicheuse je fais...

Nous avons encore papoté un peu avant que le train parte, on s'est embrassé tendrement, il a fait semblant d'être jaloux, parce que j'avais fait un clin d'oeil à quelqu'un qui m'a demandé du feu.
Biiiiiiiip
"On s'appelle".

mardi 23 février 2010

la porte rouge

Quand j'étais petite, ma mère à imaginer pour moi 3 portes, une qui me permettait de jouer, une de travailler et pour la troisième, je ne me rappelle plus de sa fonction...
Alors tout les matins lorsque je passais la porte de ma classe de primaire, je visualisais une porte sur mon front se fermer et l'autre s'ouvrir, c'était très clair pour moi, ma mère avait réussit à me fragmenter l'esprit afin de m'aider à me concentrer et ça a marcher... encore maintenant j'en ressens les effets positifs sur mon travail.

Cela fait des années que je me demandais à quoi pouvait bien servir cette porte rouge et c'est en parlant avec une amie que j'ai décidé qu'elle soit la porte de mes sentiments.
Alors depuis samedi dernier, j'essaie de visualiser cette porte qui se ferme pour me laisser enfin l'esprit tranquille afin de travailler.
Peine perdue, il y a bien trop de fouillis à l'intérieur, je vois la porte gonfler sous le poids de mes maux, comme un placard trop rempli de bazar que l'on voit dans les dessin-animés. Avec toutes ces choses qui débordent et qui donnent l'impression que la porte va éclater.
J'ai bien cru être obligée de vivre avec ce désordre de sentiments sous les yeux mais j'ai compris que le seul à pouvoir fermer cette porte c'est celui que j'aime, et heureusement, lui aussi l'a compris.

Se remettre ensemble, non, nous ne le pouvons, nous nous sommes déjà fait trop mal et je ne sais pas si on réussira à se pardonner nos erreurs passées un jour... C'est peut être une manière de se quitter plus doucement, d'essayer d'en finir avec tout nos sentiments...

Peu importe, je sens que j'ai encore besoin de lui et qu'il a aussi besoin d'un peu de moi, alors je vais juste profiter de ses instants de magies, laisser passer cette douce brise dans l'entrebâillement de la porte et apaiser mon esprit.


jeudi 18 février 2010

les beaux jours arrivent

Tout à l'heure, réveil un peu tardif, comme à mon habitude, je sors sur la terrasse pour savourer un café/clop. À peine sortie, j'ai senti l'air frais se posé sur ma peau et les doux rayons du soleil inonder mon visage... enfin sa chaleur se dépose à nouveau sur mon corps, je sens une douceur incroyable envahir mon esprit, je vais mieux.

Je ne sais pas d'où vient cet apaisement, mais aujourd'hui je me sens bien et remplie de douceur, je pense à lui sereinement, je vois enfin que les choses ne pouvaient pas se tourner autrement. J'ai une tendresse infinie à son égard, mais il n'avait pas tort, nous n'avons rien partager pour continuer à se battre, rien de suffisamment important qui vaille la peine de mourir à petit feu.

Je n'ai pas encore la force pour avancer, mais je sens que les choses sont en train de changer et que je serais à la hauteur de celle que j'ai été. L'amour me donne souvent des ailes mais là j'étais clouer au sol... Il y a tellement d'autre choses à prendre de la vie, cet air frais qui remplissait mes poumons et me lavait de mes angoisses, ce soleil qui me disait, que les beaux jours arrivent.

Nous avons tous des chagrins, et nous les dépassons tôt ou tard. Les choses ne vont pas changer du jour au lendemain mais elles s'arrangent. J'avais l'espoir de le retrouver, cet espoir meurt peu à peu laissant un autre espoir prendre sa place. Mon histoire me fait dire que quelque fois ce qu'on croit être une mauvaise chose se transforme en du positif.

Je garde de très bons souvenirs de nous, mais j'arrive à les laisser s'en aller, c'est un peu comme la mer avec les marées, les vagues remportent avec elles des objets laissés à l'abandon par les promeneurs. Il s'est promené sur mon coeur, il a laisser son empreinte, sa douceur, ses baisers et la mer a déjà pris avec elle la fougue, mes colères et mes incompréhensions.

Il me reste encore cette envie, celle de sentir, comme une brise, son sourire qui se pose sur mon regard, comme un voile de tendresse flottant délicatement sur mes joues et lui répondre d'un sourire pour lui dire que ça va. Savoir qu'il va bien me soulagerait aussi, c'est étrange, d'un côté je voulais qu'il souffre autant que moi et me voilà maintenant en train de me dire cela.

Peut être que j'ai compris enfin ce qu'il en était de ses sentiments et que des fois on est avec quelqu'un plus par besoin de tendresse et d'attention que par amour. Que des fois on a besoin d'y croire pour se sentir revivre et retrouver toute notre force et notre courage.

Je le sens bien, maintenant c'est moi qui ait besoin de ça, mais il serait bien triste de bouleverser un coeur innocent. Laissons le temps au temps

mercredi 17 février 2010

Phase, j'ai la rage

Je trouve ça tellement bas, c'est vrai qu'il me manque, mais bon couper les ponts comme ça, m'évincer de sa vie comme si je n'ai rien été... ça me met dans une colère folle, ça a l'air si facile de son côté, c'est certainement ce qu'il attendait depuis longtemps, la paix.

Fichu internet, rien que de le savoir connecté, ça me rassure, j'ai l'impression de sentir sa présence, bof, il m'a certainement bloqué, lool, j'avais pourtant l'impression de ne pas le harceler... peut être ai-je eu un épisode noctambule.

C'est vrai que j'ai envie de le voir, ce n'est pas le moins du monde pour le reprendre, mon dieu, j'ai beau l'aimer, je n'en veux plus... Juste envie de savoir comment il va, envie de rire avec lui... Attention surtout pas le toucher, c'est trop risquer.

Pourquoi les hommes croient ils tomber amoureux lorsque ça se passe bien au lit...?

dimanche 14 février 2010

cheminement intérieur

Il faut croire que je me débrouille toujours pour être triste aux mauvais moment, Noël, saint Valentin, veille de mon anniversaire.
À croire que je leur met la pression, pour passer de bons moments et que ça les fait fuir. Pourtant, je ne suis pas bien exigeante, un rien me rend heureuse. À vrai dire cette fois ci, c'est moi qui en ait décidé ainsi, même si je rêvais qu'il me retienne de toute ses forces.

Et je n'arrive pas à me sortir de l'esprit ces derniers instants magiques! Est ce la lâcheté de me faire souffrir qui lui a fait me dire adieu ainsi, ou était ce réel? Ah mon dieu, cet homme ne me fait que douter et ce message si doux qui m'a fait pleurer quand je me suis assise à contre sens sur le siège du train, face à un dossier vide.
J'aurais aimer qu'il me raccompagne et que ce soit un de ces adieux de cinéma au bord du quai, cela aurait été mille fois pire... de la romance, c'est cela qui me fait rêver, vivre et aimer.
Vous pouvez me croire, un simple petit paquet de mouchoir déposé dans une de mes poches un matin, c'est bien un des gestes qui m'a le plus touché... Il aurait pu faire mieux, bien mieux mais je me serais contenté de ce petit rien s'il avait été plus récurent.

En partant, au fond, j'étais heureuse de me dire qu'il ressentait toujours qqchose pour moi, et bien évidemment je n'ai pu m'empêcher d'imaginer qu'après toutes ces difficultés on pourrait enfin se revoir et envisager de se retrouver. Mais à bien y réfléchir il n'a peut être fait que me réconforter.

Dur, dur, mon coeur et ma raison se chiffonnent, et derrière j'entend encore une petite voix, laisse passer, ne pense pas à cela. Mais c'est à gorge déployé que les deux premiers s'unissent en criant plus fort JE NE PEUX PAS, JE N'Y ARRIVE PAS, c'est plus fort que moi... Malheur, j'avais décidé de partir pour aller mieux, mais c'est un chagrin plus fort qui écrase ma tristesse et je le vois déjà s'étirer dans le temps, prendre sa place, bien au chaud dans le lit et m'attendre toutes les nuits, chaque fois un peu plus lourd, sous la couette.

Je me dis, sort! occupe toi l'esprit! mais je ne suis pas dupe, je sais bien que ça ne passera pas ainsi... Je sais bien que lorsqu'on s'approchera de moi comme ce matin, qu'on me sourira, qu'on me flattera la seule chose que je me dirais c'est "pourquoi ce n'est pas lui qui me le dit?".

Je lui en veux, j'espère juste que ce qu'il fait n'est pas vain... Et si ça ne marchait pas, il aurait gâcher bien des choses pour rien, il m'aurait fait souffrir pour rien, il se serait détruit, il tomberait et il ne reviendrait jamais.

Je sais bien, je ne dois pas l'attendre, je n'ai pas envie de l'attendre, mais il ne veut pas, mon coeur n'entend rien, j'ai beau lui dire qu'il est certainement trop tard, il me répète sans cesse,
- l'amour déplace des montagnes...
Je lui répond, pourtant
- il n'a pas réussit à les déplacer cette fois,
il riposte que
- parfois il faut du temps
- mais tu as l'air pourtant bien impatient,
- c'est que j'ai hâte de ce qui m'attend
- ne te fourvoie pas trop, tu risque gros
- je m'emballe, c'est vrai, mais cet espoir est si doux et chaleureux, il me donne de la force,
- pourtant il te fait aussi pleurer
- cela fait bien longtemps que j'ai préparé la place, mis les meubles de côté, pour lui laisser le champs libre pour emménager, alors cette salle immense, sans meubles, sans rien, sans vie, devient parfois glaciale et j'en tremble de pleurs
- ton espoir se nourrit de ton chagrin, et ton chagrin dévore ton espoir, combien de temps cela va-t-il durer
- le temps qu'il faudra, je suis incapable d'abandonner
- tu sais pourtant, qu'une autre histoire peut s'annoncer
- je sais, mais ne veux pas, je ne peux pas pour l'instant...
- finalement, tu parles comme lui, il n'y a que toi pour le comprendre.