dimanche 14 février 2010

cheminement intérieur

Il faut croire que je me débrouille toujours pour être triste aux mauvais moment, Noël, saint Valentin, veille de mon anniversaire.
À croire que je leur met la pression, pour passer de bons moments et que ça les fait fuir. Pourtant, je ne suis pas bien exigeante, un rien me rend heureuse. À vrai dire cette fois ci, c'est moi qui en ait décidé ainsi, même si je rêvais qu'il me retienne de toute ses forces.

Et je n'arrive pas à me sortir de l'esprit ces derniers instants magiques! Est ce la lâcheté de me faire souffrir qui lui a fait me dire adieu ainsi, ou était ce réel? Ah mon dieu, cet homme ne me fait que douter et ce message si doux qui m'a fait pleurer quand je me suis assise à contre sens sur le siège du train, face à un dossier vide.
J'aurais aimer qu'il me raccompagne et que ce soit un de ces adieux de cinéma au bord du quai, cela aurait été mille fois pire... de la romance, c'est cela qui me fait rêver, vivre et aimer.
Vous pouvez me croire, un simple petit paquet de mouchoir déposé dans une de mes poches un matin, c'est bien un des gestes qui m'a le plus touché... Il aurait pu faire mieux, bien mieux mais je me serais contenté de ce petit rien s'il avait été plus récurent.

En partant, au fond, j'étais heureuse de me dire qu'il ressentait toujours qqchose pour moi, et bien évidemment je n'ai pu m'empêcher d'imaginer qu'après toutes ces difficultés on pourrait enfin se revoir et envisager de se retrouver. Mais à bien y réfléchir il n'a peut être fait que me réconforter.

Dur, dur, mon coeur et ma raison se chiffonnent, et derrière j'entend encore une petite voix, laisse passer, ne pense pas à cela. Mais c'est à gorge déployé que les deux premiers s'unissent en criant plus fort JE NE PEUX PAS, JE N'Y ARRIVE PAS, c'est plus fort que moi... Malheur, j'avais décidé de partir pour aller mieux, mais c'est un chagrin plus fort qui écrase ma tristesse et je le vois déjà s'étirer dans le temps, prendre sa place, bien au chaud dans le lit et m'attendre toutes les nuits, chaque fois un peu plus lourd, sous la couette.

Je me dis, sort! occupe toi l'esprit! mais je ne suis pas dupe, je sais bien que ça ne passera pas ainsi... Je sais bien que lorsqu'on s'approchera de moi comme ce matin, qu'on me sourira, qu'on me flattera la seule chose que je me dirais c'est "pourquoi ce n'est pas lui qui me le dit?".

Je lui en veux, j'espère juste que ce qu'il fait n'est pas vain... Et si ça ne marchait pas, il aurait gâcher bien des choses pour rien, il m'aurait fait souffrir pour rien, il se serait détruit, il tomberait et il ne reviendrait jamais.

Je sais bien, je ne dois pas l'attendre, je n'ai pas envie de l'attendre, mais il ne veut pas, mon coeur n'entend rien, j'ai beau lui dire qu'il est certainement trop tard, il me répète sans cesse,
- l'amour déplace des montagnes...
Je lui répond, pourtant
- il n'a pas réussit à les déplacer cette fois,
il riposte que
- parfois il faut du temps
- mais tu as l'air pourtant bien impatient,
- c'est que j'ai hâte de ce qui m'attend
- ne te fourvoie pas trop, tu risque gros
- je m'emballe, c'est vrai, mais cet espoir est si doux et chaleureux, il me donne de la force,
- pourtant il te fait aussi pleurer
- cela fait bien longtemps que j'ai préparé la place, mis les meubles de côté, pour lui laisser le champs libre pour emménager, alors cette salle immense, sans meubles, sans rien, sans vie, devient parfois glaciale et j'en tremble de pleurs
- ton espoir se nourrit de ton chagrin, et ton chagrin dévore ton espoir, combien de temps cela va-t-il durer
- le temps qu'il faudra, je suis incapable d'abandonner
- tu sais pourtant, qu'une autre histoire peut s'annoncer
- je sais, mais ne veux pas, je ne peux pas pour l'instant...
- finalement, tu parles comme lui, il n'y a que toi pour le comprendre.

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